Le noir et ses utilisations en peinture
Dans cette nouvelle série, je donnerai des notions "de base" sur le dessin et la peinture. Quelques remarques sans prétention théorique mais qui peuvent se révéler utiles en pratique.
Les ombres : noires ou colorées ?
Le noir est surtout utilisé pour donner l'illusion du volume. C'est en mélangeant du noir avec les couleurs que les artistes de la Renaissance inventèrent le clair-obscur. Le peintre et théoricien Alberti fut l'un des premiers à conseiller d'utiliser le blanc et le noir pour rendre les draperies plus réalistes, mais il regrettait que celui-ci ternisse des couleurs aussi belles (et coûteuses) que le bleu lapis-lazuli et le vermillon. Malgré tout, ses successeurs furent convaincus par sa démonstration et continuèrent dans cette voie. Pour longtemps la peinture fut synonyme d'obscurité. Nous devons avant tout aux Impressionnistes la renaissance des couleurs. Ils osèrent se passer presque complètement du noir, ne se fiant qu'à leur observation des phénomènes colorés pour rendre le volume et l'atmosphère.
Valeur du noir
Le noir représente dans un tableau la valeur maximale. Toute couleur qui lui est opposée devient automatiquement plus riche. Un test très simple permet de s'en rendre compte. Il suffit de peindre des rectangles de couleurs complémentaires séparées par des traits noirs. Plus la séparation sera nette, et plus les couleurs s'exalteront mutuellement. Matisse utilisait cette propriété dans ses natures mortes.
Un grand peintre du noir et blanc : Pierre Soulages
RépondreSupprimerUn autre grand peintre du noir et blanc dans l'esprit de Soulages et pour lequel j'ai une grande estime: le peintre toulousain André Marfaing
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