Matériaux et techniques - n°III

LA SANGUINE
Lointaines origines La sanguine est une technique vieille comme le monde. Les hommes préhistoriques l'utilisaient déjà pour dessiner sur les parois des grottes. Elle existe en plusieurs coloris à base d'oxyde de fers, de noir de carbone ou de dioxyde de titane pour le blanc. Les principales nuances sont la sanguine rouge, la sépia, le blanc et le noir.
Différents aspects Elle se présente sous la forme de crayons ou de bâtonnets carrés de texture semblable à de la craie d'écolier.
La craie est l'outil idéal pour dessiner "sur le motif". Elle est également très utile pour fixer rapidement les premières impressions d'un futur tableau. On peut même sans problème réaliser un dessin entier, même très détaillé, avec la craie seule. C'est pour ma part la méthode que je privilégie.
Mais en général, on préfère dessiner les ombres en faisant glisser le bâtonnet sur le papier, puis préciser les détails avec le crayon, et terminer en appliquant des rehauts de blanc ou de noir. Pour obtenir une gamme de nuances plus étendue, par exemple dans les carnations, il est intéressant de mélanger les sanguines en les superposant par des hachures croisées ou en les estompant, comme l'ont fait presque tous les grands maîtres (Léonard de Vinci, Rubens, Watteau, etc.)
Comment utiliser la craie ? Pour tirer parti au mieux de la craie, il faut penser à utiliser sa géométrie. En appuyant sur les bords, on peut dessiner des lignes droites, en la faisant glisser sur le papier tout en lui appliquant une pression variable et des directions différentes, on peut réaliser sans effort de très beaux dégradés. Avec le bout carré et ses angles, on précisera les détails les plus fins. Seul inconvénient, elle s'use rapidement, et devient donc moins utile quand elle s'arrondit.